Poursuite

Au détour d'un chemin, Seliena fallit le perdre... Elle se mit à courir pour le rattrapper puis après l'avoir repérer, ralentit l'allure et se fondit discrètement dans la foule. Elle rabattit son capuchon et referma ses mains sur le petit coutelas dissimulé dans la manche droite de sa cape. La personne qu'elle suivait tourna à gauche, dans une ruellesombre et mal famée.

Parfait, pensa Seliena, ici il sera plus facile a capturer... Je vais t'avoir mon coco...

Un sourire se déssina sur ses lèvres et elle pressa l'allure. La sombre silouhette bifurqua à nouveau et se retrouva dans une impasse où ne se trouvait que de porte. Des déchets de toutes sortes étaient entassés partout, dégageant une odeur répulsante. Seliena pinça le nez et se dissimula derrière un tas de bois. La personne frappa à la porte qui s'ouvrit en grinçant; mais elle n'entra pas, elle se contenta d'hocher la tête en réponse à ce que disait l'individu,dans la maison. La porte se referma et l'ombre reparti.

Au moment où celle-ci passait près de Seliena, celle-ci tendit sa longue jambe et l'ombre s'écrasa par terre. Rapidement, Seliena bondit, retourna la personna allongée par terre et appuya suffisamment sa lame de couteau sur sa gorge pour qu'elle ne fasse aucun mouvement brusque.
"Maintenant voyons qui se cache sous ce joli capuchon..." murmura Seliena.

Et d'un mouvement brusque, elle abattit la capuche...

Corail affichait un petit sourire satisfait lorsque soudain le sol s'ouvrit sous ses pieds. Elle tomba lourdement, proférant quelques jurons indignes d'une princesse.

Elle se releva douloureusement et épousseta sa cape richement brodée. (Ah vous croyiiez que c'était elle qui s'était fait attrapée ? :p)

*Biennn...si mes pieds s'emmêlent maintenant...*

Elle se retourna et regarda le sol à la recherche de l'objet responsable de sa chute. Elle trouva un petit couteau d'argent, de bonne facture et finement ciselé. Lorsqu'elle le ramassa, perplexe, elle entendit un bruit sourd dans une ruelle proche.

*Si tout le monde se met à trébucher, où va-t'on...*

Elle se dirigea vers le bruit, toujours aussi curieuse que d'habitude, et découvrit avec une grande surprise une femme tout de noir vêtue assise à califourchon sur une silhouette encapuchonnée.

Voyant scintiller un éclat argenté, Corail se précipita sur le couple pour le moins étrange, et s'interrompit en reconnaissant Seliena.

"Hey ! fut la seule chose qu'elle trouva à dire.

Seliena leva la tête avec surprise.

Prise dans le feu de l'action, Seliena perdit tout contact avec la réalité, elle n'entendit pas les jurons indignes d'une princesse, ne vit pas la Princesse en question arriver près d'elle et quand elle la remarqua -au moment même où elle allait soulever le capuchon...-, tout ce qu'elle pu faire pour répondre au salut de Corail fut d'ouvrir bêtement la bouche, de la refermer puis de l'ouvrir à nouveau.

La personne non identifiée couchée sous Seliena ne perdit pas une minute du temps précieux laissé par Seliena à jouer à la carpe. Il assenna un violent coup de point sur le nez de Seliena. S'en suivit un craquement écoeurant puis le long hurlement de douleur de Seliena qui s'effondra évanoui.

L'homme observa un millième de seconde la Princesse abasourdie, puis pris ses jambes à son coup et parti vers une destination inconnu...

Le regard de l'homme croisa celui de Corail pendant un très bref instant, mais elle eu le sentiment très net de déjà le connaître...

Troublée, elle resta un moment sans bouger le moindre cil, puis repris soudain conscience de la réalité et leva les yeux vivement pour apercevoir l'homme qui grimpait sur les toits. Elle entendit un petit ricannement froid alors que l'homme disparaissait derrière les entrelacs de racines qui ornaient les tuiles.

Elle reporta son attention sur Seliena, dont le nez était enfoui dans ses mains.
Elle couru vers elle.

"Je te croise encore ! Qui était cet homme ? Comment vas-tu ? Tu le connais ? Fais-voir ça ! C'est quoi ce couteau ? Montre ton nez !"

Paniquées, ses questions se bousculaient à sa bouche et elle ne réussi qu'à sortir une bouillie incompréhensible et balbutiante.

Corail repensa alors au couteau sur lequel elle avait trébuché et qu'elle tenait toujours dans sa main. Elle le leva à hauteur de ses yeux et pu le comparer avec celui qui gisait près de Seliena.

Tout était flou. Seliena tombait dans un trou noir, sans fond, sa chute ne ralentissait pas, elle entendait une voix lui parler, puis soudainement elle toucha le sol brutalement et se réveilla en sursaut. La douleur de son nez fracassé lui arracha un grognement plaintif. Elle regarda autour d'elle, l'homme avait disparu et Corail observait son couteau et un autre qu'elle n'avait jamais vu auparavant.

"Gnnnffff... oulala, j'ai mal ! Où as-tu trouvé ce couteau? On dirait que la lame a été forgée par la même personne... Corail, tout va bien ?"demanda Seliena, angoissée devant l'expression de la Princesse.

"Seliena, que faisais-tu ici ?"

Corail sortit un carré de tissu et le porta au nez ensanglanté de Seliena. Elle scruta les toits à la recherche d'une ombre, en vain.

Seliena se laissa faire docilement quand Corail lui essuya le sang qui lui coulait sur le nez. Bon sang qu'elle avait mal !(C'est le cas de le dire huhu) Elle mit un epu de temps avant de reprendre ces esprits puis se tourna vers Corail qui la scrutait étrangement.

"Que je quoi ?... Hum je, je pistais un...un homme, dangereux. Oula mon nez ! Je crois qu'il est cassé."

Seliena se releva en chancelant tout en s'appuyant sur le bras serviable de Corail. Quand elle se fut mise debout, elle regarda à droite, à gauche puis repporta son attention sur Corail.

"Je cherchais donc un criminel. Il a tué tout une famille hier depuis j'essaie de le retrouver. Et là, je viens de le perdre. En plus peut-être que j'aurais pu trouver toute une bande de vauriens, ce criminel venait de parler avec une autre personne d'activitée douteuse..."

Seliena loucha sur son nez qui continuait de saigner et demanda a Corail:

"Mais, et vous. Que faisiez-vous ici Princesse ?"

Puis s'appercevant de son audace, elle s'excusa maladroitement:

"Euh... Je suis désolée, si vous ne voulez pas me le dire je comprendrais bien sûr..."

Détournant les yeux, Corail répondit d'une voix presque inaudible :
"Juste une promenade...Le plus souvent je suis chat, mais j'avais envie de voir les rues sous un autre angle."

Elle bafouilla :
"Tu ne diras rien n'est-ce pas ?" fit-elle dans un sourire.

Sa mine s'assombrit. "Des assassins pareils courent les rues...Que dis-tu d'une escapade sur les toits ? On pourrait essayer de le retrouver..."
Puis, portant de nouveau son regard sur la lame du couteau, elle reprit :
"C'était peut-être la dague de cet homme...C'est le même que le tien, où l'as-tu obtenu ? Nous tenons peut-être une piste..."

Devant la question angoissée de son amie, Seliena s'exclama, offusquée:

"Meuh non je vais pas te dénoncer ! Je suis pas de ce genre de personne !"

Tout en répondant d'une voix enjouée, Seliena grimaça sous l'effet d'une nouvelle vague de douleur qui déferlait sur l'aine de son nez...

"Mon couteau je l'ai acheté dans une vieille boutique, dans les rues mal famées de Citrazelle. Elle est tenue par un vieillard à la longue chevelure blanche et au visage frippé comme un vieu parchemin... Maintenant que j'y pense, j'ai dû énormément insisté pour obtenir cette dague pour un prix peu élevé."

La flaireuse se saisit du couteau et le tourna dans ses mains.

"Oui... Au premier coup d'oeil, il semblerait qu'il n'ai aucune valeur mais pourtant, en l'oservant attentivement...Il faut beaucoup de talent pour créer un objet pareil ! Où donc a-t-il été forgé ?!"

Seliena réfléchit quelques secondes (Comment peut-on réfléchir à quelque chose en si peu de temps... Je vous le demande !) puis déclara d'une voix avide d'action:

"Tu as raison Corail, peut-être pourrons nous le rattraper si nous courons très vite. Allez HOP ! Il n'y a pas une seconde à perdre !"

Seliena se métamorphosa, pris ses vêtements dans sa geule et les posa en à côté d'un tas de déchêts pour dissuader les gens de les prendre. Puis elle prit son élan, et sauta sur un petit mur d'où elle pu atteindre les toits souplement. De là-haut, elle attendit Corail.

Les toits